DANGER
Les autres personnes autour de la table moururent plus
rapidement.
Certains avaient eu le temps de se réfugier dans les recoins
comme des coquerelles assailli par la lumière.
HD avait commencé par les hommes armés. Les autres étaient
moins importants.
Mais ils devaient mourir eux-aussi.
Pour le simple fait de s'être trouvé là. Dans ce lieu
immonde. Faisant des choses immondes ou laissant faire des choses immondes.
Pour toutes ces abominations qui offensent la nature, le
ciel et la mer, le dieu vengeur arracheraient leurs membres un à un.
Y compris le médecin et l'infirmière.
Il y avait aussi la vermine habituelle.
Agent du Mossad, CIA, Mi6.
Il fouilla les cadavres empilés les uns sur les autres comme
s'il leur était possible de fuir. Trouva des papiers d'identité. Et le nom du
propriétaire de ces démons.
Une fois les vivants morts. Il acheva le bourreau démontrant
sa clémence car cette vermine aurait du subir un châtiment éternel.
Mais le châtiment éternel lui cassait les oreilles. Même
Satan a besoin de silence dans son Enfer. Ce qui fait que les descriptions des
tourments et tortures de l'Enfer réservés au pécheurs - amoureusement lettrés
et gravés par les meilleurs artistes et artisans dans de grands livres aux
grandes images - n'étaient que les doubles alanguis des instruments utilisés
par les prêtres et les avocats humains. Leurs rêves et leurs perversions
coupables démultipliés. Ce qui en disait déjà beaucoup sur l'esprit de ces
gens.
Bref, l'Enfer n'existait pas. Parce que Dieu et son frère le
Diable étaient bons et justes contrairement à leurs enfants humains. Et qu'une
souffrance éternelle en punition de quelque chose qu'il était impossible de ne
pas faire était absurde. Les méchants ne méritaient que l'oubli, la disparition
et le rien. Ils n'auraient que brièvement existé.
Bref, l'Enfer n'existait pas dans les Cieux.
Mais les humains étaient parfaitement capables et l'avaient
démontré tant de fois de réinventer les multiples enfers ici-bas.
Comme ici.
Il s'approcha de la femme sur la table étendue dans son
propre sang et son urine
Il y eut un autre cri.
Encore une jeune femme. Qui avait cru qu'il lui voulait du
mal.
Une des voix des personnes mêlées dans des chaînes dans le
fond du mur gauche. On voulait qu'ils regardent.
Pour qu'ils sachent ce qui allait leur arriver une fois que
ce serait leur tour.
Ce qui compliquait la suite des événements.
La victime était intransportable.
Il ne restait plus qu'à l'achever.
Ce qu'avait très bien compris l'autre jeune femme qui dit
être sa soeur et qui demanda ce qu'il voulait faire alors que c'était évident.
Il ne pouvait la transporter et elle ne pourrait se déplacer
par ses simples moyens. Il ne pouvait la laisser ici, les chiens reviendraient
remplacer les morts dès qu'ils comprendraient que quelque chose d'inhabituel
s'était passé.
La personne qu'il cherchait n'était pas là.
Il appela son nom.
Et une presque voix d'homme lui répondait que la personne
qu'il était venu chercher était morte.
Comme tant d'autres avant lui.
HD était donc venu pour rien.
HD avait donc fait tout ceci pour rien.
Il ne restait donc plus à HD qu'à s'en aller - s'il le
pouvait encore - bientôt, en toute logique, quelqu'un quelque part trouverait
un des cadavres qu'il avait laissé tout au long de sa route et déclencherait
l'alerte. Il était facile de suivre ses traces. Une suite de morts de 200
livres était difficile à dissimuler ce qui avait fait qu'il n'avait même pas
essayé. Car son temps était limité.
Temps entre sa marche vers sa cible inconnue.
Temps depuis sa cible enfin découverte jusqu'à la sortie ou
l'entrée qu'il avait utilisée ou une autre si elle était devenue inutilisable.
Tout ceci était absolument logique.
Il aurait fallu compter les minutes mais ceci ne servait à
rien parce que lorsqu'on va vers l'inconnu il est tout à fait normal de
découvrir de l'inattendu qui fout tout à fait en l'air toute forme d'horaire et
de programmation.