OS DU SQUELETTE HUMAIN : 206

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3.12.2015

CADAVRE 23

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DANGER




THE FUTURE IS NOW

H-92 Helicopter

The H-92TM helicopter is Sikorsky’s premier twin-engine medium-lift helicopter specially adapted for the rigors of military missions. 

Cost-effective to own and operate, the H-92 helicopter performs troop transport, combat search and rescue, medical evacuation and head of state missions throughout the world. 

The aircraft incorporates modern technology throughout, including an advanced cockpit with an avionics management system that provides audio cues and intuitive flight symbology on four fully redundant liquid crystal displays.

The H-92TM aircraft is also a civil certified helicopter built for military operation. 

It combines advanced, certified technology and military technologies, incorporating some of the best design attributes of the legendary BLACK HAWK, SEAHAWK® and the CH-53 lines. 

The H-92 helicopter has a rugged design for extreme mission endurance with efficiencies for multi-mission operation.

 The exceptionally large cabin of the H-92 helicopter delivers a range of interior options to maximize flexibility for military crews and maximize value for government operators.

Sikorsky H-92TM helicopters were built to perform in confined areas. 

An H-92 helicopter crew can operate in the most difficult conditions, clearing obstacles with greater ease and landing in the tight spots other aircraft avoid. 

Because of its size, the H-92 aircraft is transportable by sea, air, ground and rail. 

It takes less than two hours to prepare, load and deploy

Whether you need to transport troops or high ranking military officials, evacuate casualties or move supplies, the H-92TM helicopter delivers with high efficiency. 

The H-92 helicopter can transport 22 troops or perform external lift operations with its cargo hook capable of lifting 10,000 pounds (4,536 kg). 

Its nearly 6 foot (1.82 m) wide ramp accommodates 1,000 pounds (453 kg) and can be used to load vehicles, pallets or personnel. 

Designed with ruggedness for extreme mission endurance, the H-92 helicopter offers military customers a series of extensive, mission-specific options. 

From cabin configuration to tactical navigation, communication systems and aircraft survivability equipment, the H-92 helicopter can be customized for any mission.​​​​​​​​​​​​

The H-92TM helicopter has provisions for up to 22 seats. 

The cabin is spacious and tall, allowing troops to stand and move about comfortably. 

The H-92 aircraft has a 7 foot (2.13 m) wide ramp that accommodates 700 pounds (317 kg) and is configured with a 50 inch (1.27 m) right-side sliding door and optional left-side sliding door. 

For external lift operations the cargo hook is capable of lifting 10,000 pounds (4,536 kg). 

The H-92 helicopter’s mission capabilities can be enhanced through a broad range of options including dual rescue hoist, dual internal auxiliary fuel, flotation, sliding hatch, cargo hook load sensor, cargo handling system, aircraft survivability equipment and armored seats.

When you need an aircraft that is an agile, state-of-the-art combat search and rescue platform that can be fully integrated to the digital battlefield, the H-92TM helicopter will come to the rescue. 

The advanced military avionics including NVG compatible cockpit and Heads Up Display, aircraft survivability systems, designed-in crashworthiness and ballistic tolerance, in-flight refueling capability, air cargo transportability in C-5 or C-17 and versatile mission kits position the H-92 helicopter as an effective, digitally connected weapon system to get the job done in a high threat environment.

Number of Engines          2

Engine Type        CT7-8A

PERFORMANCE

Maximum Gross Weight 26,500 lbs/ 12,018 kg

Maximum Cruise Speed  151 kts/280 km/h

Maximum Range - No Reserve    539 nm/ 999 km

HIGE Ceiling       9,000 ft/ 2,743 m

HOGE Ceiling      6,500 ft/ 1,981 m

OEI Service Ceiling           5,000 ft/ 1,524 m

AEO Service Ceiling         15,000 ft/4,572 m

Cabin Length      20 ft/ 6.0 m

Cabin Width       6.6 ft /2.0 m

Cabin Height      6.0 ft /1.8 m

Cabin Area          132 ft2/40 m2

Cabin Volume    790 ft3/ 240.7 m3

Un magnifique Sikorsky H 92 nous attendait. 10 millions $. 3 mitrailleuses. Gauche. Droite. Queue.

Que de déceptions à venir.

En effet.

Lorsque l'officier en charge de la mission vit arriver HD et ses fantômes, il eut le même air que l'homme qui voit frapper à sa porte la femme qu'il a connu au bar (et bibliquement une heure plus tard). Ceci, il y a précisément 10 mois. Et cette femme a un enfant avec elle. Plus précisément un bébé. Bébé d'1 mois. Mathématiquement exact. Bébé fille qui n'a pas demandé de naître. Mais les femmes pauvres ont pour mission de peupler la Terre d'enfants aussi malheureux qu'elle. Parce qu'il n'y a pas suffisamment de malheurs sur cette Terre. Comme dans la nature, la plupart des femelles pondent ceux ou celles qui seront la nourriture des prédateurs. Sauf les femelles qui pondent les prédateurs. Et cette malheureuse comme la cigale de la fable vient frapper chez la fourmis qui n'est pas sa voisine. En fait, la fable dérape à ce moment. Parce que selon les nouvelles lois, l'homme est tenu de la faire vivre le reste de ses jours. Et le bébé, 18 ans. Jusqu'à sa majorité. Ou +, s'il fait des études universitaires. Disons que ce cauchemar sera divisé en tranches selon le talent de l'avocate.

Son air aurait été amusant si il avait été de circonstance.

Il demanda d'un air ahuri ce que c'était. En désignant les fantômes maigres et sales et puants recouvert de draps. Parce qu'ils étaient nus et ne cessaient de tousser, il avait fallu perdre du temps à les habiller sommairement. Il y avait un dortoir pour les soldats. Il fallut encore en tuer un certain nombre pour avoir accès aux draps propres de la buanderie. Car même en Enfer, on aime le gris propre et qui sent bon.

L'officier chercha dans le groupe l'homme important qu'on était venu chercher.

Comme tous ceux qui venaient ici, il n'avait pas survécu longtemps. Ceux qui venaient à sa place avait seulement eu la chance - relative - d'arriver plus tard et de repartir avant d'être traité à fond.

On mourait beaucoup ici.

L'officier conclut que la mission était ratée. Et qu'il mettrait dans son rapport le blâme sur HD. 

Il ne restait plus qu'à partir en laissant ces épaves vivantes péniblement encombrées de peau et d'os saillants. 

Il est surprenant comme on peut maigrir vite quand on sait s'y prendre.

Bien des vedettes affamées devraient faire un tour ici. En un rien de temps, tout surplus de gras disparaîtra. 

Si le traitement serait efficace. Comme bien des choses miraculeuses, il avait ses inconvénient. Par exemple, on vieillissait de 10 ans par mois.

La portière de l'hélicoptère s'ouvrait pour laisser place à HD. Mais quand un des mourants voulu péniblement suivre, il fut repoussé d'un coup de bottes.

_ Tu ne comptais sûrement pas qu'on salir nos fauteuils pour ces pisseux et ces merdeux. Ils puent à 100 pieds.

Scientifiquement, ce n'était pas prouvé. Parce que personne n'avait fait le test à 100 pieds. Mais on pouvait présumer de la chose. Car, à 10 pieds, ils puaient. Les femmes autant que les hommes. Dans ce monde, tout le monde pue si on se chie sur les jambes ou s'assoit et se couche dans sa merde. 

HD aimait la logique.

Et la logique était implacable comme toute forme de vie mathématique et philosophique.

Il fallait les laisser là. On viendrait les chercher. Il y avait probablement un règlement qui interdisait les tentatives d'évasion. Et des punitions accompagnant ces lois.

Les humains adorent les lois.

Ce qui leur permet de faire chier leurs voisins en toute bonne conscience. Avec le sentiment du devoir accompli.

Et il y avait des gens qui secrétaient des lois comme les termites leur univers de papier.

Comme s'ils sentaient que HD allaient hésiter parce qu'il avait déjà la mauvaise habitude réfléchir trop et d'aimer encore plus prendre des initiatives personnelles ce que toute administration déteste - les 3 mitrailleurs s'étaient joint à l'officier pour le regarder de travers. Faire cause commune. Soutenir la bureaucratie. Déjà l'un d'eux sortait son pistolet. Afin de joindre l'illustration du geste si la parole était insuffisante.

Car, en effet, HD hésitait.

Alors qu'il aurait du saisir la chance qu'on lui tendait et quitter cet enfer par les airs sans mourir. 

Tout ce qu'on lui demandait était de laisser derrière lui ces remords. Une putain, homme ou femme ou enfant - aucune des catégories ne manquait dans la capitale réputée mondialement pour ses esclaves sexuels enthousiastes et consentants. L'être vivant propre et lavé lui ferait passer ses envies de littératures morales.

Ici, des tas de gens mouraient.

Et dans le combat incessant de la multitude pour ne pas crever de faim, il fallait écraser le suivant ou tasser le précédent. Car ce qu'il bouffait vous était enlevé. Et dans ce jeu de damnés, si on ne mourait pas de faim, on était tué par ceux qui avaient déjà choisi de ne pas mourir de faim. 

Les camps de concentration ne sont pas tous entourés de barbelés. Les pires sont à l'air froid ou chaud. 

HD aimait les choses simples. 

Puisqu'on ne lui laissait pas le choix, il avait déjà choisi. Il y a des gens qu'on ne peut convaincre. Parler ne sert qu'à les rendre furieux. Car ils s'attendent à ce qu'on les craigne et qu'on leur obéisse par peur.

HD tua l'officier le premier.

Et acheva les 3 soldats mitrailleurs sans mitrailleuse mais avec des pistolets dont 2 n'avaient même pas eu le temps de sortir de leur étui.

Il se tourna ensuite vers le pilote qui tentait de profiter de la situation pour faire décoller son appareil. Mais c'était un gros appareil qui obéit lentement.

_ Toi, tu te calmes. 

Miraculeusement, le pilote se calma.

_ Je sais piloter un hélico. Pas aussi bien que toi. Mais assez bien pour décoller. On verra pour atterrir. De toute façon, sans essence, les plus lourds que l'air atterrissent tout seul.

On ne pouvait être plus logique.

- Tu ne comptes pas faire entrer tous ces gens. L'appareil n'est pas conçu pour ça.

_ On se tassera. Et s'il y a quelqu'un de trop, je te jette dans la mer. Il y a des requins marteaux tout autour. Tu apprendras à nager.

_ On va se crasher.

_ Tu n'as qu'à penser que non. Fais un appel à l'Univers.

Tout le monde monta à bord. Il fallut pousser et tirer mais tout le monde grimpa. Le pilote aidant - motivé par HD et son arme - 

Il ne cessait de répéter que l'hélico allait tomber dans la mer et qu'ils seraient tous dévoré par les requins. Ce qui pouvait porter malheur.

_ Staline appelait ça l'enthousiasme révolutionnaire. Je trouve que tu manques d'enthousiasme révolutionnaire.

_ Qu'est-ce que céça !?

_ Quand il ordonnait à une usine de camion de doubler sa production et qu'on lui répondait qu'on n'avait pas de moteur parce que l'usine de moteur ne suffisait pas à la demande. Et pas de pneus parce que l'usine de pneus n'avaient plus d'ouvrier parce qu'on les avait tous fusillé - bien sûr, ils ne précisaient pas ce dernier détail qui fait de la peine aux grands de ce monde. Les commissaires politiques qui emportaient avec eux la volonté de Staline, leur répétait ce que Staline disait: avec de l'enthousiasme  révolutionnaire on peut tout. Et si on ne peut pas c'est qu'on est un traître, un déviationniste de droite ou de gauche. Bon pour le Goulag. Ou à être fusillé avant sur le mur de l'usine.

Goebbels disait qu'il fallait aller au devant du Führer. Ne pas attendre les ordres et imaginer ce qu'IL ferait s'il était à votre place. Faire preuve d'initiative. Ce qui était bien mieux que le système primitif Russe.

Et HD trouvait que le pilote n'allait vraiment pas au devant de sa volonté. Et qu'il fallait tout lui dire et tout lui expliquer.

Il se demandait probablement ce qu'il allait raconter s'il revenait vivant de cette aventure. Comment expliquer le comportement de HD. Son retournement de veste. Ou sa trahison. Sans qu'il soit accusé de complicité et ne finisse dans un des établissements étatiques où on traitait et remettait au pas les récalcitrants.

Il aurait tout le voyage de retour pour y penser.

Bien sûr, on ne revenait pas au point de départ. Il y aurait trop d'explications à donner. Et trop de questions à répondre. On ne peut pas mentir tout le temps. Si, on peut. Mais il faut un certain talent. 

HD expliqua au pilote une fois en vol - et il avait à ce moment décidé d'être content d'être vivant et de ne pas avoir servi de marche-pieds ou de marches d'escaliers aux anciens prisonniers comme les 3 mitrailleurs et l'officier.

On avait jeté les mitrailleuses et les balles pour alléger l'appareil. Plus les caisses d'explosif. 

Si jamais un autre hélico armé se présentait ou, pire, un avion, encore plus armé, on n'aurait plus qu'à tomber du haut des nuages avec l'hélicoptère percé de trous.

Le plan de vol était simple. L'hélicoptère irait au bout de ses réservoirs d'essence. Et, ensuite, les passagers iraient comme ils pourraient. Où ils voudraient. Si quelqu'un voulait encore d'eux. Ce serait le temps de vérifier s'il leur restait des amis.

Si la Chance ou le Destin ou Dieu les aimait encore.

HD avait aussi un téléphone satellite pour appeler les serviteurs de Dieu.

*

Nombre de morts: 4

État 1. Jeudi 11 mars 2015.

3.01.2015

CADAVRE 22



DANGER


Ceux d'en arrière respirait de moins en moins et, étrangement, de plus en plus fort, de plus en plus bruyamment.

Et comme prévu 

Certains déjà épuisés au départ ne pouvaient plus suivre. 

Trop de marches.

Leurs pieds devenaient comme collés - soudés au  béton des marches. Leurs mains au béton du mur où elle s'appuyaient et s'enracinaient

Impossible

Impossible de faire un pas de plus

HD en tua 3 autres.

Le plus doucement possible.

Il les libérait d’eux-mêmes afin qu’ils s’envolent enfin

*

Nombre de morts: Au moins 22

CADAVRE 21

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DANGER

Un autre soldat

Inattentif


Un autre soldat inattentif dans un stade de demi-sommeil - ou de demi-éveil - tous deux proches de la mort à sa proximité - quelqu'un devant garder un mur ou une porte 8 heures de temps - debout - n'était certainement pas le meilleur élément disponible.

Gardant son mur de béton 

Eut la gorge tranchée. Les cordes vocales coupées rendaient impossible le moindre cri. Il ne restait qu'un souffle long. Et les artères coupées giclaient puissamment comme un jet de pistolet à peinture par en avant vers où on guidait le corps qui se vidait.

La tentation diabolique de se servir d'un corps mourant pour faire des graffitis artistiques sur le mur la plus proche.

Résister à cette tentation. 

Non parce qu'elle n'aurait pas été amusante mais parce qu'on n'avait plus le temps.

CADAVRE 20

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DANGER


HD gardait ses distances avec tout ceci

Pas de sentiment ni d’émotion

Une machine à marcher, monter les marches, ouvrir les portes, aller en avant. 

Et exécuter les gardes inattentifs qui ne se virent même pas mourir.

On est si peu vivant et on meurt si vite qu’il faudrait manipuler sa vie avec précaution

On est très imprudent avec sa vie et celle des autres.

Et on oublie que la vengeance et la juste récompense de ses efforts immondes peuvent survenir.

Derrière vous

Avec un couteau

Admirablement, le tranchant parfaitement subtil d'une lame

CADAVRE 19

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DANGER


Des traînées de sang coulent sous les portes, grimpant sur les murs et les plafonds

Des liquides biologiques 

Puants

Une froide lucidité

Quelque chose d’exact et de tranchant

Si simple

HD gardait ses distances avec tout ceci

Pas de sentiment ni d’émotion

Une machine à marcher, monter les marches, ouvrir les portes, aller en avant. Et exécuter les gardes inattentifs qui ne se virent même pas mourir.

On est si peu vivant et on meurt si vite qu’il faudrait manipuler sa vie avec précaution

On est très imprudent avec sa vie et celle des autres.

Et on oublie que la vengeance et la juste récompense de ses efforts immondes peuvent survenir.

Un autre soldat gardant son mur de béton allait avoir la gorge tranchée. 

CADAVRE 18

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DANGER


Des escaliers étroits et raides et des corridors improbables remplis de portes creusant des murs rugueux, étroits et bas

Où on décortiquait le corps des femmes

On s’acharnait sur leur esprit qu’on extrayait par la gorge

Une culture du viol

Passé au stade industriel

Des procédures savamment rodées et des dispositifs techniques métalliques où on faisait parfois usage de plastique et de verre

Comme trancher ou pénétrer ou extraire quelque chose

Le réalisme le plus total

Des traînées de sang coulent sous les portes, grimpant sur les murs et les plafonds

Une froide lucidité

Quelque chose d’exact et de tranchant

Si simple

HD gardait ses distances avec tout ceci

Pas de sentiment ni d’émotion

Une machine à marcher, monter les marches, compter les marches, ouvrir les portes, compter les portes, aller en avant. Toujours plus haut

Une machine avec à la place de la main droite, un couteau

Une machine à exécuter les gardes inattentifs qui ne se verraient même pas devenir fantôme.

Car il n'y a que les autres qui meurent

CADAVRE 17

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DANGER


Le cauchemar est proche. Trop proche. Il faut encore aller plus loin.

Les images vues s’incrustaient dans la tête

Désormais

Inoubliables

Des cris, des corps  ou tendus ou tordus ou pris de contorsion

Un paquet suintant et hurlant de muscles entrouverts, d’os exposés à l’air sale et d’organes ouverts. Ce qui ne devait pas être vu.

Une cruauté clinique avec une atmosphère d’étable, d’abattoir et d’égout

De salle de chirurgie mêlée à un confessionnal

Diaboliquement

Des escaliers étroits et raides et des corridors improbables remplis de portes creusant des murs rugueux, étroits et bas

Où on décortiquait le corps des femmes

On s’acharnait sur leur esprit qu’on extrayait par la gorge

Une culture du viol

Passé au stade industriel

Des procédures savamment rodées et des dispositifs techniques métalliques où on faisait parfois usage de plastique et de verre

Comme trancher ou pénétrer ou extraire quelque chose

Le réalisme le plus total

Des traînées de sang coulent sous les portes, suintent, grimpant sur les murs et les plafonds

Il fallait rester indifférent

Ne voir en ceci  que des images et ne garder que celles qui étaient nécessaires

Une froide lucidité

Un regard froid

Un esprit glacial

Quelque chose d’exact et de tranchant

Si simple

HD gardait ses distances avec tout ceci

Pas de sentiment ni d’émotion

Une machine à marcher, monter les marches, ouvrir les portes, aller en avant. Une machine à exécuter les gardes endormis paisiblement qui ne se virent même pas mourir.

Mourir en dormant, tant de gens espèrent cette forme de délivrance

CADAVRE 16

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DANGER


Ce corps qui se tord

Un autre

On ne peut rien faire car il y aurait trop à faire

Refermer la porte

Le cauchemar est proche. Trop proche. Il faut encore aller plus loin.

Les images vues s’incrustaient dans la tête

Des cris, des corps  ou tendus ou tordus ou pris de contorsion

Un paquet suintant et hurlant de muscles entrouverts, d’os exposés à l’air sale et d’organes ouverts. Ce qui ne devait pas être vu.

Une cruauté clinique avec une atmosphère d’étable, d’abattoir et d’égout

Des escaliers étroits et raides et des corridors improbables remplis de portes creusant des murs rugueux, étroits et bas

Où on décortiquait le corps des femmes

On s’acharnait sur leur esprit qu’on extrayait par la gorge

Une culture du viol

Passé au stade industriel

Des procédures savamment rodées et des dispositifs techniques métalliques où on faisait parfois usage de plastique et de verre

Comme trancher ou pénétrer ou extraire quelque chose

Le réalisme le plus total

Des traînées de sang coulent sous les portes, grimpant sur les murs et les plafonds

Une froide lucidité

Quelque chose d’exact et de tranchant

Si simple

HD gardait ses distances avec tout ceci

Pas de sentiment ni d’émotion

Une machine à marcher, monter les marches, ouvrir les portes, aller en avant. Et exécuter les gardes inattentifs qui ne se virent même pas mourir.

On est si peu vivant et on meurt si vite qu’il faudrait manipuler sa vie avec précaution

On est très imprudent avec sa vie et celle des autres.

Et on oublie que la vengeance et la juste récompense de ses efforts immondes peuvent survenir.

Un autre soldat gardant son mur de béton eut la gorge tranchée. Les cordes vocales coupées rendaient impossible le moindre cri. Il ne restait qu'un souffle long. Et les artères coupées giclaient puissamment 

CADAVRE 15

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DANGER


Parfois

HD regardait en arrière, se retournait vers la petite foule de suppliants

Au travers de ce labyrinthe enroulé sur lui-même

Il y a si peu de temps

La curieuse sensation d’entrer dans la douleur et de s’y joindre

Et depuis un temps fort bref

Sensation tout aussi curieuse de ressortir de la douleur, de s’en séparer, de prendre ses distances

Le pouvoir de sidération de ces images vivantes

La tentation

Et les tentations de la paralysie et de la tétanisation

Il fallait résister à cette fatigue et ce découragement

S’en séparer, se l’arracher

Faire halte pour laisser le temps aux plus lents de les rejoindre et de s'aider les uns les autres

Par curiosité ouvrir une porte fermée

Encore une fois derrière la porte fermée tout juste ouverte

La brutalité des faits

L’évidence

Ce corps qui se tord

Un autre

On ne peut rien faire car il y aurait trop à faire

Le cauchemar est proche. Trop proche. Il faut encore aller plus loin.

Les images vues s’incrustaient dans la tête

Des cris, des corps  ou tendus ou tordus ou pris de contorsion

Un paquet suintant et hurlant de muscles entrouverts, d’os exposés à l’air sale et d’organes ouverts. Ce qui ne devait pas être vu.

Une cruauté clinique avec une atmosphère d’étable, d’abattoir et d’égout

Des escaliers étroits et raides et des corridors improbables remplis de portes creusant des murs rugueux, étroits et bas

Où on décortiquait le corps des femmes

On s’acharnait sur leur esprit qu’on extrayait par la gorge

Une culture du viol

Passé au stade industriel

Des procédures savamment rodées et des dispositifs techniques métalliques où on faisait parfois usage de plastique et de verre

Comme trancher ou pénétrer ou extraire quelque chose

Le réalisme le plus total

Des traînées de sang coulent sous les portes, grimpant sur les murs et les plafonds

Une froide lucidité

Quelque chose d’exact et de tranchant

Si simple

HD gardait ses distances avec tout ceci

Pas de sentiment ni d’émotion

Une machine à marcher, monter les marches, ouvrir les portes, aller en avant. Et exécuter les gardes inattentifs qui ne se virent même pas mourir.

On est si peu vivant et on meurt si vite qu’il faudrait manipuler sa vie avec précaution

On est très imprudent avec sa vie et celle des autres.

Et on oublie que la vengeance et la juste récompense de ses efforts immondes peuvent survenir.

Un autre soldat gardant son mur de béton eut la gorge tranchée. Les cordes vocales coupées. Il ne restait qu'un souffle long. Et les artères coupées giclaient puissamment par l'extrémité du corps qui se vidait.

La tentation diabolique à laquelle avait succombé ces possédés et damnés de vouloir transformer le autres en esclaves. 

Résister à cette tentation. 

Vous ne pouvez résister à cette tentation irrésistible

Parce que la vengeance marche comme une ligne droite tracée d'un point à un autre, en compagnie d'un couteau 

Sanglant

CADAVRE 14

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DANGER

En Arrière

Plus bas


L’antre de l’atroce

Quelque bête informe dans le fond de son antre puant

Sa puissance élémentaire

Parfois, HD regardait en arrière la petite foule de suppliants

Au travers de ce labyrinthe enroulé sur lui-même

La curieuse sensation d’entrer dans la douleur et de s’y joindre

Et sensation tout aussi curieuse de ressortir de la douleur, de s’en séparer, de prendre ses distances

Le pouvoir de sidération de ces images vivantes

La tentation

Et les tentations de la paralysie et de la tétanisation

Il fallait résister à cette fatigue et ce découragement

S’en séparer, se l’arracher

Par curiosité ouvrir une porte fermée

Encore une fois derrière la porte fermée tout juste ouverte

La brutalité des faits

L’évidence

Ce corps qui se tord

Un autre

On ne peut rien faire car il y aurait trop à faire

Le cauchemar est proche. Trop proche. Il faut encore aller plus loin.

Les images vues s’incrustaient dans la tête

Des cris, des corps  ou tendus ou tordus ou pris de contorsion

Un paquet suintant et hurlant de muscles entrouverts, d’os exposés à l’air sale et d’organes ouverts. Ce qui ne devait pas être vu.

Une cruauté clinique avec une atmosphère d’étable, d’abattoir et d’égout

Des escaliers étroits et raides et des corridors improbables remplis de portes creusant des murs rugueux, étroits et bas

Où on décortiquait le corps des femmes

On s’acharnait sur leur esprit qu’on extrayait par la gorge

Une culture du viol

Passé au stade industriel

Des procédures savamment rodées et des dispositifs techniques métalliques où on faisait parfois usage de plastique et de verre

Comme trancher ou pénétrer ou extraire quelque chose

Le réalisme le plus total

Des traînées de sang coulent sous les portes, grimpant sur les murs et les plafonds

Une froide lucidité

Quelque chose d’exact et de tranchant

Si simple

HD gardait ses distances avec tout ceci

Pas de sentiment ni d’émotion

Une machine à marcher, monter les marches, ouvrir les portes, aller en avant. Et exécuter les gardes inattentifs qui ne se virent même pas mourir.

On est si peu vivant et on meurt si vite 

On est très imprudent avec sa vie et celle des autres.

Et on oublie que la vengeance et la juste récompense de ses efforts immondes peuvent survenir.

Un autre soldat gardant son mur de béton eut la gorge tranchée. 

Ceux d'en arrière respirait de moins en moins et de plus en plus fort, de plus en plus bruyamment.

Et comme prévu 

Certains déjà épuisés au départ ne pourraient bientôt plus suivre. 

Trop de marches.