DANGER
Ce corps qui se tord
Un autre
On ne peut rien faire car il y aurait trop à faire
Refermer la porte
Le cauchemar est proche. Trop proche. Il faut encore aller plus loin.
Les images vues s’incrustaient dans la tête
Des cris, des corps ou tendus ou tordus ou pris de contorsion
Un paquet suintant et hurlant de muscles entrouverts, d’os exposés à l’air sale et d’organes ouverts. Ce qui ne devait pas être vu.
Une cruauté clinique avec une atmosphère d’étable, d’abattoir et d’égout
Des escaliers étroits et raides et des corridors improbables remplis de portes creusant des murs rugueux, étroits et bas
Où on décortiquait le corps des femmes
On s’acharnait sur leur esprit qu’on extrayait par la gorge
Une culture du viol
Passé au stade industriel
Des procédures savamment rodées et des dispositifs techniques métalliques où on faisait parfois usage de plastique et de verre
Comme trancher ou pénétrer ou extraire quelque chose
Le réalisme le plus total
Des traînées de sang coulent sous les portes, grimpant sur les murs et les plafonds
Une froide lucidité
Quelque chose d’exact et de tranchant
Si simple
HD gardait ses distances avec tout ceci
Pas de sentiment ni d’émotion
Une machine à marcher, monter les marches, ouvrir les portes, aller en avant. Et exécuter les gardes inattentifs qui ne se virent même pas mourir.
On est si peu vivant et on meurt si vite qu’il faudrait manipuler sa vie avec précaution
On est très imprudent avec sa vie et celle des autres.
Et on oublie que la vengeance et la juste récompense de ses efforts immondes peuvent survenir.
Un autre soldat gardant son mur de béton eut la gorge tranchée. Les cordes vocales coupées rendaient impossible le moindre cri. Il ne restait qu'un souffle long. Et les artères coupées giclaient puissamment