OS DU SQUELETTE HUMAIN : 206

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3.01.2015

CADAVRE 16

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DANGER


Ce corps qui se tord

Un autre

On ne peut rien faire car il y aurait trop à faire

Refermer la porte

Le cauchemar est proche. Trop proche. Il faut encore aller plus loin.

Les images vues s’incrustaient dans la tête

Des cris, des corps  ou tendus ou tordus ou pris de contorsion

Un paquet suintant et hurlant de muscles entrouverts, d’os exposés à l’air sale et d’organes ouverts. Ce qui ne devait pas être vu.

Une cruauté clinique avec une atmosphère d’étable, d’abattoir et d’égout

Des escaliers étroits et raides et des corridors improbables remplis de portes creusant des murs rugueux, étroits et bas

Où on décortiquait le corps des femmes

On s’acharnait sur leur esprit qu’on extrayait par la gorge

Une culture du viol

Passé au stade industriel

Des procédures savamment rodées et des dispositifs techniques métalliques où on faisait parfois usage de plastique et de verre

Comme trancher ou pénétrer ou extraire quelque chose

Le réalisme le plus total

Des traînées de sang coulent sous les portes, grimpant sur les murs et les plafonds

Une froide lucidité

Quelque chose d’exact et de tranchant

Si simple

HD gardait ses distances avec tout ceci

Pas de sentiment ni d’émotion

Une machine à marcher, monter les marches, ouvrir les portes, aller en avant. Et exécuter les gardes inattentifs qui ne se virent même pas mourir.

On est si peu vivant et on meurt si vite qu’il faudrait manipuler sa vie avec précaution

On est très imprudent avec sa vie et celle des autres.

Et on oublie que la vengeance et la juste récompense de ses efforts immondes peuvent survenir.

Un autre soldat gardant son mur de béton eut la gorge tranchée. Les cordes vocales coupées rendaient impossible le moindre cri. Il ne restait qu'un souffle long. Et les artères coupées giclaient puissamment